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Echange avec Bruno Fortier

03 | 07 | 2014

Plutôt rare : on se donne un dessin, on voudrait ne pas tout verrouiller… Vient alors la loterie des jurys, et voilà que l’on s’aperçoit que le hasard vous a un peu aidé. C’est ce qui nous est arrivé avec ce morceau de quartier où la dalle de Tolbiac menaçait de tomber sur la rue du Chevaleret. L’idée était d’y créer des cascades, d’inventer des entailles où l’on puisse s’installer. Tout le reste était libre : nous avions simplement demandé que les choses se ressemblent – des terres cuites, des reflets : du calme à l’extérieur et au milieu d’îlots qui justement n’en avaient pas, un peu plus de diversité… Rien qui nous garantisse que cela marcherait, sinon justement la surprise de voir Yves Lion, Jean-Pierre Buffi et Xavier Gonzales prendre le côté pile – un Inalco de brique, deux immeubles acrobates et posés sur le train – et les autres, Anne Demians, Jean Bocabeille et Ignacio Prego, préférer le côté lumineux d’immeubles un peu plus capricieux : l’un mille-feuille (un théâtre, une école, des logements sociaux) et l’autre plutôt Kimono : il menaçait d’être doré, il est subtil, parfait, sobre au dernier moment et – hasard des concours – mitoyen de logements d’étudiants (grilles et cages à oiseaux) que Stéphane Maupin a traité en bande dessinée. J’en suis assez content. Bruno Fortier, architecte, urbaniste.

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