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GRAND NANCY THERMAL
NANCY 2018-2023

Informations Techniques

Phase : LIVRÉ (2023)

Délégataire pour la Métropole du Grand Nancy : Groupe Compagnie Européenne des Bains/Valvital

Promoteur : Linkcity associé au Groupe Compagnie Européenne des Bains/Valvital

Exploitant/Entretien/Maintenance : Groupe Compagnie Européenne des Bains/Valvital

Architecte et urbaniste : Anne Démians
Architecte spécialiste thermes et piscines : Chabanne et Partenaires
Architecte en Chef des Monuments Historiques : Pierre-Antoine Gatier-ACMH
Directrice de projet : Marielle Kremp
Chef de projet : Coline Jacquet
Équipe : Martin Mercier, Rachid Hentour, Minsu Lee, Caterina Parodi,
Perspectives : Igor Sanchez, Adèle Pourreyron, Martin Mercier
Constructeur : Bouygues Bâtiment Nord-Est
BET Structure : Egis
BET Fluides : Kéo
SDP : 20 000 m²
Coût : 80 M€ HT

Photos : © Cyrille Weiner

Une autre façon de penser « EMBARQUEMENT IMMEDIAT », de penser responsable, c’est en se projetant dans la nouvelle forme de vie d’un bâtiment plutôt que d’en faire table rase. Bâtir par-dessus l’existant, c’est faire acte d’économie responsable.

LE GRAND NANCY THERMAL sera le plus grand centre thermal de l’Est rien que par l’accueil de ses 17 000 curistes envisagés par an. Le centre thermal est situé près de la gare. Le projet est porté par la métropole Lorraine. La revitalisation du site contribuera à augmenter son attractivité.

En 1914, Louis Lanternier, architecte, à la suite à la découverte d’un forage d’eau dont la température avoisinait les 36°, construit les thermes de Nancy. Ceux-ci seront arrêtés en 1917, à sa mort. Les thermes forment une œuvre inachevée qu’il s’agit désormais de terminer.

Mais, comment terminer cette belle symétrie jamais achevée ? Deux solutions, pour cela, existaient. Soit en répliquant l’existant avec le risque évident, compte tenu de la compétence perdue en matière de complexité sur la pierre, de faire moins bien que l’original. Soit en essayant l’hybridation des styles.

J’ai tenté plutôt l’hybridation des styles avec une nouvelle mise en scène de la façade historique. C’est la juxtaposition d’une écriture contemporaine qui réinvente le regard qu’on peut porter sur elle. J’accole, alors, et de façon symétrique, un volume habité de même gabarit. C’est le négatif assumé de l’original, à la fois à travers sa couleur (noir pour blanc) et ses lignes de façades (horizontales pour verticales).

C’est une organisation en plan similaire (figure circulaire centrée dans une figure carrée et surmontée d’un dôme visible depuis le lointain. Le béton pierre du bâtiment historique et le métal utilisé pour le bâtiment contemporain, sont les nouvelles matières de cette hybridation assumée. Ils ne fabriquent plus qu’une seule architecture.

LES OBJECTIFS

L’objectif est de définir un meilleur rapport des architectures entre elles. Ainsi, les perspectives sont libérées de tout obstacle entre la rue du Sergent Blandan et le parc Sainte-Marie. Il s’agit « de tirer le Parc Sainte-Marie » jusqu’à la nouvelle adresse des nouveaux thermes nancéens, située au droit de la rue du Sergent Blandan.

L’enchainement des plans d’eau extérieurs se situant sur une direction nord-sud, permet une meilleure mise en scène des thermes en intégrant pleinement le parc Sainte-Marie dans la composition générale pour le plus grand confort des utilisateurs. Il s’agit d’imbriquer les jardins, les plans d’eau et les masses bâties dans un rapport fusionnel.

L’installation de l’hôtel et du restaurant (PIA) sur l’impasse Hyppolyte Maringer est composée de 2 corps de bâtiments pour apporter plus de transparence sur l’axe nord-sud des parcelles. Cette disposition permet de capter la masse construite du Lycée Chopin pour la faire rentrer dans le dispositif urbain du grand Nancy thermal.

LE PROJET GRAND NANCY THERMAL

C’est donc à partir de la rencontre de l’eau et de la lumière, ces matières premières des thermes de NANCY, que nous structurons l’ensemble d’un projet qui expose à la fois des pièces anciennes et des pièces modernes. L’hybridation et le rapprochement des styles renforcent la puissance de sa compacité et de son autonomie. Une image composite mais consonante apparait avec cette immense tablette noire et blanche posée sur le vert d’un jardin dessiné avec une grande simplicité.

Le plan des thermes, proprement dit, une fois recomposé (restructuration et proposition nouvelle) est de facture classique avec sa belle symétrie achevée et ses trois dômes qui l’étirent vers le haut. L’édifice est fermé par de grandes baies en verre coulissantes, glissant derrière des grands rideaux en aluminium dont l’onde de dépliement se réalise à l’horizontal (contrairement aux rideaux à chute verticale). Un Hôtel-Résidence de standing de 76 appartements pourra accueillir les curistes (cures de longue durée) et se situera sur les 2 étages hauts de l’extension. Le Hall placé, lui, au rez-de-chaussée de l’ouvrage neuf, présentera une adresse postale sur la Rue du sergent Blandan.

Le grand bassin de natation prolonge sa grande nef demi-cylindrique vers l’Ouest de quelques mètres. Sa façade classique reste en place, tandis que l’extension bâtie présente le même profil que celui de la grande halle olympique. On complète alors son plan avec tous les bassins extérieurs, nécessaires à son bon fonctionnement. On rejoint son accès principal, soit par l’extérieur depuis l’avenue du Maréchal Juin, soit depuis le hall d’accès des thermes et par le sous-sol équipé de toutes les fonctions de première proximité des plans d’eau.

Nous aurons déplacé les bassins extérieurs situés au nord pour les placer dans le prolongement de la grande nef (continuité des activités de même nature) mais, d’abord et surtout, pour qu’ils soient exposés en plein soleil. L’emplacement choisi est, en effet, le seul endroit sur le plan où le soleil arrive à toute heure de la journée, sans qu’aucune ombre ne soit portée sur les plans d’eau (ombre portée des arbres et des bâtiments limitrophes). Cet emplacement est aussi celui qui profite au mieux de la proximité du parc Sainte Marie. Pour plus d’efficacité constructive, nous proposons de glisser le parking, sous les thermes afin de libérer les grands espaces nord de la parcelle entre les thermes et le PIA. L’espace nord devient alors un vrai jardin, un parvis arboré pour les thermes, une coulée verte entre le Parc Sainte Marie et la rue du Sergent Blandan.

Les jardins encadrent invariablement et géométriquement les constructions, les mettant à distance les unes des autres de telle façon que les activités des uns ne perturbent (les plus remuantes) jamais celles des autres (les plus flegmatiques).

L’HISTOIRE DES THERMES

1913 / Louis LANTERNIER développe l’idée qu’on peut construire des thermes modernes autour du forage qui fait jaillir une eau à 36°C, à deux pas du Parc Sainte Marie à NANCY. C’est le début d’une histoire thermale à NANCY de l’Est de la France, qui s’inscrit, alors, dans le périmètre de l’Exposition universelle de 1909.

Malheureusement le projet commencé en 1911 s’arrêtera avec la guerre de 14 et arrivera, jusqu’à nous, sous sa forme actuelle : une œuvre interrompue au milieu de sa symétrie (bâtiment principal) et les dégâts produits par une extension de la grande nef au nord, réglée sur le seul raisonnement de besoins fonctionnels modernes (bassins de natation).

2016 / La Métropole du Grand NANCY, relance un projet d’envergure après le quatrième forage de 2010, réalisé à une profondeur de 850m permettant à l’eau de la source d’alimenter les anciens bassins et de favoriser la réalisation de nouveaux bassins. L’avis favorable, donné en 2014, pour exploiter l’eau du quatrième forage à des fins thérapeutiques, par l’Académie de Médecine, devrait autoriser la renaissance thermale de NANCY (extension des thermes LANTERNIER) et le développement des activités aquatiques traditionnelles. Ce qui ferait de GRAND NANCY THERMAL le seul établissement de ce genre (et de cette dimension) installé au centre d’une grande agglomération, en France.

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